19 mars 2019,
 Off

Il n’y a pas plus inabordable que la gratuité.

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Oui monsieur! Dans un monde où les gens manquent de connaissances en matière d’économie et de calculs budgétaires, ce piège à con vieux comme le monde fonctionne encore à plein régime.

Quelqu’un de pragmatique qui connaît les bases d’un système capitaliste sait très bien que tout, je dis bien TOUT, a un prix.

Pourtant, partout où je regarde je vois des annonces portant le mot GRATUIT. Mais qu’est-ce qui peut faire en sorte qu’une publicité porte ce mot si ce n’est pas possible? Hé bien, le capitalisme et les entreprises qui ont à générer des ventes se servent des stratégies et des mots qui ont le plus d’impact tout simplement.

Depuis la nuit des temps, le mot GRATUIT fait des ravages. Voici des exemples patents dont plusieurs liés à mon domaine de l’automobile.

Le financement gratuit d’autos neuves

Se faire financer à 0% n’est pas possible pourtant les consommateurs sautent là-dessus comme les mouches sur une guirlande en caramel. Il faut simplement savoir que l’institution qui prête réellement dernière la manœuvre a un taux d’intérêt déterminé qu’elle charge aux fabricants de voiture.

Ces derniers s’occupent de tout pour vous faciliter les choses. C’est d’ailleurs pour ça que la plupart du temps, les gens passent par eux pour leur financement. Autrefois, chaque personne était responsable de faire ses propres démarches puis arriver au concessionnaire avec son argent.

Résumé : La somme destinée aux intérêts est cachée dans le prix de la voiture et donc par conséquent, n’est pas gratuit.

La croisière gratuite

C’est une de mes préférées. Un bateau d’une compagnie administrée dans un paradis fiscal qui vaut environ 1,5 milliards de dollars et qui consomment environ de 12000 à 16000 litres d’essence à l’heure font des croisières gratuites? Cool. Sérieux, toutes les offres que j’ai vues sont des pièges dont les horaires et les choix sont douteux et vos gestions d’avions sont de votre ressort. Même vraie, cela fait une croisière qui coute chère. Quand faut payer pour avoir quelque chose de gratuit, c’est louche!

Les jeux vidéo gratuits

Ça, c’est un domaine qui a vraiment changé. Dans le passé, tous les jeux étaient basés sur la vente du jeu lui-même à un prix fixé pour la vente au détail. Et voilà, vous aviez le jeu pour y jouer. Aujourd’hui, les bonzes du domaine ont trouvé la méthode infaillible pour siphonner les fonds de tiroir de votre famille.

Ils ont compris que ce qui est gratuit attire terriblement. Ils conçoivent alors des jeux de haute-qualité comme Fortnite ou Clash Royal. Ensuite, ils créent un gigantesque système de réseau en ligne pour que les gens puissent jouer les uns contre les autres. Gra-tui-te-ment!

Et c’est là que ça devient intéressant. Ils créent une tonne d’occasions d’ajouts et de mises à niveau (upgrade) pour améliorer un personnage. Ils rendent disponibles des skins (habillages ou thèmes). Les gens peuvent payer pour personnaliser au final.

Leur idée est géniale puisque c’est le syndrome du voisin gonflable qui fait le reste du travail. Imaginez-vous que vous jouez dans une ligue de hockey gratuite mais qui fonctionne avec le même principe.

Vous jouez alors en sous-vêtement avec un bout de bois en guise de bâton. Mais rapidement, vous vous rendez compte que certains ont des avantages sur vous puisqu’ils ont des bâtons supérieurs et des jambières. Vous vous dites alors faut que j’ajoute certains équipements pour suivre la parade.

Peu de temps après, à votre grande surprise, ils sont rendus avec des nouveaux gilets, des visières avec viseurs laser et plein d’autres affaires. Vous êtes maintenant dans une boucle d’achats virtuels ridicules mais avec de l’argent réelle.

De plus, les achats faits avec une carte de crédit réelle sont transformés en gemmes, pièces d’or ou autres conneries pour éviter de faire le lien avec la valeur de l’argent réelle, pour endormir le cerveau.

Les cadeaux à l’achat d’abonnement

Un des cas les plus connus, c’est la saga liée au « time sharing ». C’est un principe de paiements partagés pour un ensemble de condos ou villas partout à travers le monde. Depuis des décennies, les gens se font prendre avec des contrats signés sous pression. Souvent, ces deals avec vente à pression se font avec un argument souvent lié à une gratuité d’une durée limitée.

Les cadeaux à l’achat de meubles ou d’immeuble

Que ce soit le système de son gratuit à l’achat d’une télé ou une Toyota Corolla neuve à l’achat d’un condo, le principe reste le même. On met une gratuité en première ligne pour appâter le client susceptible de se faire prendre au piège.

Dans le premier exemple, vous devez savoir que les appareils électroniques ont une valeur spéculative étant donné que leur valeur est liée à l’ingénierie et non aux pièces internes. Ce faisant, un item donné n’a pas une grande valeur. En réalité, si vous vouliez une télé seulement, n’auriez-vous pas voulu une télé seule mais moins chère?

Le cas de la Toyota est plutôt moins fréquent mais m’a marqué il y a quelques années. Pour ceux qui suivent l’immobilier, la région pullule de condos à vendre et à louer. Le surplus est tel qu’il y a environ 1 acheteur pour 20 vendeurs. Le vendeur voulant utiliser l’appât de la gratuité est arrivé avec la voiture neuve comme ver. Pourtant, une personne allumée aurait voulu un condominium moins cher.

L’anti-virus gratuit

Quand on s’installe un antivirus gratuit, on est sûr d’une chose. Nous allons avoir beaucoup de pubs et de proposition d’antivirus version complète. Et ça, ce sera gratuit aussi.

Le principe est tout le temps le même. On vous fait miroiter une certaine protection par des analyses de votre ordinateur. Mais on en profite pour scanner et rentrer dans votre ordinateur de façon intrusive. Constamment, on vous rappelle votre manque de couverture contre les menaces.

Le logiciel va souvent scanner et vérifier des choses en dehors de son mandat pour tenter de trouver des améliorations à faire mais qui ne sont pas couverts par votre plan gratuit. Le but étant de vous faire passer par la version complète.

Ces versions gratuites sont souvent plus fatigantes et envahissantes que les spams qu’on tentait de fuir.

Le réseau social gratuit

Ça, c’est celui le plus vicieux. Ces temps-ci par contre, ça brasse dans les nouvelles car cela commence à créer des remous importants.

Les réseaux sociaux ne vous font pas payer c’est vrai. C’est normal, vous n’êtes pas le client mais le bétail!

Un réseau social comme Facebook ou les autres ont une stratégie : bâtir une base de données que l’on peut revendre. Plus votre réseau est puissant, plus il y a de monde, plus c’est payant.

Vous êtes scrutés à la loupe et ce, de A à Z. Vos informations de base comme votre nom et votre sexe, votre nationalité, votre âge, vote géolocalisation, etc… Vous avez même l’ensemble de vos actions comme les partages et les j’aime sont là pour bâtir des profils et des habitudes de consommation.

De plus, on peut dire sans se tromper que les gens sont rendus addicts aux réseaux sociaux. Donc, malgré la controverse, peu de gens ont des scrupules à mettre leur vie là-dessus.

Qui sait jusque où ces sites iront pour rentabiliser la machine?

Au final, on peut encore dire que la gratuité aura fonctionné 😕

Wikipédia a sa définition mais je n’en suis pas d’accord 😉

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