13 septembre 2020,
 Off

La Covid-19 vu par un garagiste, rabais pour lecteur ;-p

Depuis le début de cette crise, il y a eu probablement 23 milliards d’articles sur le sujet. De “c’est inventé de toute pièce” à “on va tous mourir”, il y en a pour tous les goûts.

Tout d’abord, je dois vous dire que cet article sera une vision provenant de la part d’un entrepreneur de petite entreprise. Donc pas d’un actionnaire de multinationale ni d’un employé quelconque et encore moins d’un employé de l’état appelé fonctionnaire.

Si cela vous inquiète, il est encore temps de reculer 😉

Je dois vous rassurer, je ne prétends pas connaître mieux que vous la covid et les coronavirus et encore moins savoir comment se dessinera le futur. Je dois également vous dire que je n’ignore pas le fait qu’il y a eu des morts.

Par contre, au moment où j’écris ces lignes, je suis en droit de me poser certaines questions sur la gestion de la crise, je parle de celle des pays développés comme le nôtre mais particulièrement du Québec car c’est là que je vis et que j’opère mon garage.

D’entrée de jeu, je dois mentionner que les garages sont miraculeusement épargnés versus plein d’autres domaines comme les bars et les restaurants. Et que dire des gyms…

Ça me donne un avantage sur eux, quand je parle, je n’ai pas l’air du gars désespéré qui est partial dans ses commentaires. Moi, je veux parler de ceux-là mais sans en faire partie, une vision vu de l’extérieur quoi!

Une vision beaucoup plus proche du peuple, je vois la forêt et non l’arbre. Et surtout, je ne vois pas la forêt comme de futurs 2×4 en bois traité à vendre mais plutôt une forêt qui ne demande qu’à vivre.

Nos dirigeants? Que de nombreuses décisions politiques douteuses qui ne sont que des conseils de l’OMS relégués aveuglément. Tantôt blanc tantôt noir, une joute de hasard qui fait passer le poker pour une science exacte.

Au moment où j’écris ces lignes, en septembre 2020, on se rend compte qu’au niveau des commerces de petites envergures, c’est ceux-là les victimes. Les PPE et les PME.

Mes explications s’en viennent.

Pendant que nos politiciens clamaient haut et fort que tout cela était pour nous protéger, on oubliait que de survivre à un virus pour ensuite crever de faim n’était pas guère mieux.

Le problème de tous ces calculs politiques, c’est que les dés sont pipés. Les géants (Walmart, Costco, Métro, etc) ramassent par leur puissance, leur lobbyisme et tout ce qui peut leur donner un poids dans la balance quand vient le temps de parler au gouvernement. On a fermé des commerces dans le coeur de la crise qui vendaient la même chose que dans un Costco.

De l’autre côté, les fonctionnaires s’en tirent bien avec une crise qui leur a permis d’être rémunérés à 100% sans problème malgré des charges de travail fortement affectées à la baisse dans la plupart des secteurs. Bien sûr, je n’inclue pas les infirmières et les préposés dans ce groupe, vous l’aurez deviné.

Ensuite, vous avez les employés de tout acabit qui étanchent les fuites avec la PCU et autres revenus temporaires. Ceux-ci sont déjà moins avantagés que les membres du club sélect (gouvernement) mais au moins c’est un minimum.

Et puis il y a nous. Les petites entreprises. Pour la classe politique nous sommes des rats. Des gens anticonformistes qui n’ont pas de pouvoir car nous travaillons souvent dans de petits commerces avec un nombre d’employés limités. Vu un par un, nous ne semblons pas être une participation active à l’économie ce qui est complètement faux.

Ce qui me tue dans cette histoire, c’est le manque d’empathie du gouvernement envers ces entreprises. C’est le fait de les rouvrir et de les fermer comme un feu de signalisation. Je vous le dis, pour eux on est des rats!

Que ce soit un gym, un restaurant, un bar, une coiffeuse ou un garage, les petites entreprises ont une chose en commun dans la plupart des cas: L’âme du propriétaire et de son équipe. Des gens qui ne comptent pas leurs heures de travail. Des gens qui font des 60 heures et plus par semaine pendant que certains syndicats militent pour des semaines de 32 heures dans certains secteurs. Certains d’entre nous auront travaillés plus de deux vies entières mais ça, c’est pas important j’imagine.

Ce sont ceux qui constamment se dévissent pour leurs clients, font des heures de fou, essayent de se faire un semblant de retraite avec une tonne d’efforts pour que leur commerce fleurisse et donne des fruits.

Ces derniers n’ont pas de bonnes conditions dès le départ même en temps normal. Pas de retraite de fonctionnaire avec des revenus à vie en plus de quitter à 55 ou 60 ans dans certains cas. Pas de vacances blindées de 5 semaines après je ne sais combien d’années. Pas de salaires négociés par un syndicat. Pas de tape sur l’épaule pour nous dire de continuer malgré les épreuves, non.

Seulement des mesures coercitives. Hey mon rat, si tu ne te conforme pas, c’est 6000$ d’amende. Et ton commerce, y’é mieux de ne pas avoir de cas positif parce que va le fermer et on va te considérer comme étant le grand responsable de la deuxième vague!  Et si un client est récalcitrant, c’est à toi de le contrôler sinon ce sera toi qu’on fermera! Les achats et les modifications pour des fins de mesures d’hygiène? C’est ton problème mon gars!

Ils ont interdit à un bar karaoké de faire du karaoké. Pensez-vous vraiment qu’il va survivre? Faut être abruti pour penser que d’enlever 100% de ce qui te distingue comme entreprise en pleine pandémie pourrait ne pas te faire mourir. C’est une condamnation à mort déguisée.

Ouin mais Christian c’est risqué le karaoké. Je dois alors vous indiquer qu’au même moment, il y a eu une éclosion aussi grave avec plein de ministres supposément avec le contact de la mairesse de Longueuil. Ça semble un peu bizarre, car selon eux le karaoké était coupable car tout le monde crachait dans le micro et le risque était alors élevé. Et pour les ministres, est-ce peut-être parce que leurs règles ne sont peut-être pas aussi respectées de leur part lorsque les portes sont closes?

Donc, devant mon impuissance à cette situation, je décide alors de vous mentionner que je veux être solidaire à ces petites entreprises dans le pétrin. Toute personne se rendant à cette partie du texte qui aurait des difficultés financières dû à la pandémie ont seulement à me contacter pour des arrangements avantageux.

On lâche pas

 

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